Ce que les 50+ pensent vraiment – Avec Blaise Willa de Générations
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Date
Avril 2025
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échantillon
775 romands de plus de 50 ans
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Responsable de l'étude
Ce que les 50+ pensent vraiment – Avec Blaise Willa de Générations
Notre étude mise à l’honneur dans le magazine Générations
Nous sommes fiers de partager les enseignements de notre grande enquête menée avec le magazine Générations, parue dans leur édition d’avril 2025.
Cette étude inédite, réalisée auprès de 775 personnes de 50 ans et plus en Suisse romande, offre une lecture sans filtre de cette génération à la fois active, connectée et souvent mal comprise.
Pour aller plus loin, Esther Sève a interviewé Blaise Willa, directeur et rédacteur en chef du magazine Générations, afin de recueillir ses réactions aux principaux enseignements de l’étude.
Une conversation riche et engagée, à découvrir !
Quelques chiffres qui bousculent les idées reçues
📱 92% utilisent leur smartphone tous les jours, illustrant une réelle aisance avec le digital.
📺 80% font encore confiance aux médias traditionnels, un contraste marquant avec les tendances actuelles.
💳 56% des préretraités s’inquiètent pour leur avenir financier, et 12% envisagent de prolonger leur activité professionnelle après l’âge légal.
📜 77% n’ont pas encore organisé leurs funérailles, préférant vivre l’instant présent plutôt que d’anticiper.
Quand les usages évoluent plus vite que les perceptions
Les résultats révèlent une génération profondément engagée dans la société, mais encore trop souvent réduite à des caricatures.
La majorité des seniors sont connectés, s’informent au quotidien, et participent activement aux échanges intergénérationnels. Pourtant, leur expérience reste insuffisamment prise en compte dans les stratégies de services ou de communication.
S’ils utilisent massivement les outils numériques, leur rapport au digital est avant tout sélectif et utilitaire : ils vont à l’essentiel, privilégient les services, et accordent leur confiance à des sources fiables. Blaise Willa confirme ce rapport mesuré à l’information :
« Ils sont beaucoup plus sélectifs que simplement scroller. »
Les séniors vont chercher de l’information utile, des services. Ils lisent, approfondissent.
Mais cette aisance numérique ne doit pas masquer certains besoins spécifiques. Près de la moitié rencontrent encore des difficultés face au digital, et continuent de privilégier les canaux humains dans leurs interactions avec les institutions.
« Jamais rien ne remplacera le lien social », rappelle Blaise Willa. « C’est un des déterminants de la santé les plus importants, notamment par rapport aux maladies dégénératives. »
Vivre l’instant présent… sans anticiper l’avenir ?
L’étude met en lumière une tension forte entre deux dynamiques : le désir de profiter pleinement du présent et la difficulté à anticiper les étapes clés de la fin de vie.
Les chiffres sont éloquents : 77% n’ont pris aucune disposition pour leurs funérailles, et plus d’un tiers des 50-64 ans n’ont pas encore commencé à préparer leur retraite.
Ces choix, loin de traduire une forme d’insouciance, s’inscrivent dans une volonté de vivre sans se projeter dans une période encore taboue.
« On n’est pas naturellement versé à dire il faut que je prépare mes funérailles », observe Blaise Willa. « Aujourd’hui, avec l’espérance de vie qui a quand même gagné énormément d’années, c’est quelque chose qui devient moins urgent. On profite de la vie au quotidien. »
Ce positionnement mérite d’être compris et intégré dans les dispositifs d’accompagnement : anticiper sans dramatiser, guider sans infantiliser.
Mieux les comprendre pour mieux les inclure
Enfin, notre entretien avec Blaise Willa rappelle que les seniors ne veulent pas de produits ou services qui les isolent ou les stigmatisent. Ils attendent des solutions pensées pour tous, dans une logique d’inclusion.
Par exemple :
« Le téléphone pour seniors à grosse touche. Ça n’a pas du tout marché, pour des raisons très simples. Les seniors ne voulaient pas avoir un téléphone qui soit différent de téléphone des autres. Parce que ça veut dire qu’ils ne sont plus intégrés. » rapporte Blaise Willa.
👉 Accompagner cette génération, c’est dépasser les stéréotypes pour reconnaître leur rôle actif, leurs aspirations diverses, et leur place centrale dans la société romande. Mais cela suppose aussi de prendre le temps de les écouter véritablement.
Car derrière un même âge se cachent des réalités multiples : des jeunes retraités dynamiques aux aidants familiaux, des actifs en transition aux personnes isolées ou précaires. Comprendre cette diversité ne peut reposer uniquement sur des intuitions : cela demande une approche rigoureuse, structurée, et surtout humaine.
C’est en allant à leur rencontre, dans toute leur pluralité, que les entreprises, les institutions ou les médias peuvent construire des offres plus inclusives, des communications plus justes et des services réellement utiles.
Envie d’en savoir plus ?
Téléchargez le rapport complet de notre étude et découvrez l’article publié dans Générations en cliquant ici.
▶️ Des pistes pour vous aider à mieux adresser les 50+ en Suisse romande !
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