Étude sur l’entreprenariat en Suisse romande

Sondage entrepreneurs Suisse romande 2025

Contexte et enjeux

Au printemps 2025, nous avons interrogé 300 entrepreneur·es de Suisse romande pour comprendre ce qui les anime, les freine et les inspire. Aujourd’hui, nous vous dévoilons les premiers enseignements de cette étude, qui donne la parole à celles et ceux qui font vivre l’innovation, souvent seuls, mais toujours passionnés.

Ce que révèle cette enquête ? Qu’entreprendre, ce n’est pas seulement une aventure économique – c’est un engagement personnel, un équilibre à chercher, des arbitrages constants, et une quête de liberté.

Un moteur d’abord personnel

Les éléments déclencheurs de l’entrepreneuriat en Suisse romande sont avant tout liés à des choix de vie. Beaucoup évoquent le désir de liberté, le besoin de se sentir utile, ou encore l’envie de construire un quotidien à leur rythme :

« Avoir mon premier enfant, pouvoir le voir grandir et travailler au rythme qui me plaît. »

« Le défi de prendre le risque et l’initiative de développer de nouveaux projets innovants. »

C’est une posture active, volontaire : on ne subit pas, on crée. Pour certains, c’est aussi une réponse à une insatisfaction professionnelle : ne pas être reconnu, mal payé, ou ne pas trouver de sens.

Les clés du succès ? Flexibilité, résilience et efficacité

Les répondant·es identifient trois ingrédients décisifs pour réussir :

• La flexibilité : s’adapter, proposer des solutions créatives et malléables.

• La résilience et l’engagement : accepter de travailler deux fois plus qu’un salarié, mais avec un fort pouvoir décisionnel.

• Le chiffre d’affaires comme indicateur tangible de réussite : le booster reste une priorité permanente.

Quand on leur demande ce qu’ils feraient, avec une baguette magique, pour augmenter leur chiffre d’affaires, les entrepreneur·es répondent sans hésiter : automatiser.

Automatiser pour survivre, pas pour se reposer

La technologie n’est pas un gadget : elle est un levier de survie. Ce qui est ciblé en priorité :

• La prise de rendez-vous, pour gagner en fluidité.

• Les tâches récurrentes, souvent chronophages et à faible valeur ajoutée.

• L’administratif, qui éloigne de la mission centrale du projet.

• La prospection, qui reste essentielle mais énergivore.

Ici, l’automatisation n’est pas synonyme de déshumanisation, mais de recentrage sur ce qui compte vraiment.

Un environnement suisse stimulant, mais exigeant

Quand on leur demande si la Suisse est un bon pays pour entreprendre, les réponses sont nuancées.

🟩 Ce qui attire :

• Stabilité politique et économique

• Pouvoir d’achat élevé

• Qualité des infrastructures

• Facilité de création d’entreprise

🟥 Mais les freins restent nombreux :

• Coûts et charges élevés

• Bureaucratie jugée excessive

• Complexité administrative

• Accès difficile au financement

• Manque de soutien aux petites structures

Comme le résume un·e répondant·e :

« Le marché suisse est trop petit et n’aime pas la nouveauté. »

Coachs business : une notoriété partielle, une image mitigée

À l’occasion de notre interview avec Alec Henry, CEO & Fondateur de entrepreneurs.off, nous en avons profiter pour poser une question sur la notoriété des influenceurs-entrepreneur.es. Seule une minorité connaît des influenceurs ou coachs francophones spécialisés en entrepreneuriat. Leur image est contrastée : s’ils peuvent être vus comme inspirants ou utiles, certains sont perçus comme peu concrets ou trop éloignés des réalités du terrain.

En conclusion : un besoin de reconnaissance, de soutien… et de souffle

Les entrepreneur·es de Suisse romande sont motivé·es, inventif·ves, et ancrés dans leur réalité. Mais leur quotidien reste semé d’embûches : poids administratif, difficulté à se financer, fatigue mentale.

Ce qu’ils demandent ? Pas des solutions miracles, mais plus de lisibilité, de soutien, et d’opportunités concrètes pour se développer.

Pour entendre une voix connu de l’entreprenariat romande, n’hésitez pas à écouter notre épisode de Romand’Insight avec Alec Henry.

➡️ Pour télécharger le rapport complet, cliquez ici.

📩 Une question sur cette étude ? N’hésitez pas à nous contacter via le formulaire de contact ou à contacter Esther directement sur LinkedIn.