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Date
Juin 2024
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Auteur
Danilo Resciniti
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le rapport
Etude auprès des PME romandes sur leurs usages de l’IA
L’Intelligence artificielle en Suisse romande : usages, freins et perspectives pour 2024
L’intelligence artificielle (IA) connaît un essor remarquable en Suisse romande, transformant les pratiques professionnelles et les processus d’entreprise. L’étude BtB menée par Qualinsight en juin 2024 offre un éclairage précieux sur l’adoption, les usages et les perspectives de l’IA. Découvrez comment les professionnels romands intègrent ces technologies innovantes, les défis qu’ils rencontrent, et les opportunités futures.
Contexte et enjeux
L’IA générative, avec des applications variées comme les assistants conversationnels, la génération de texte et d’images, a révolutionné de nombreux secteurs. ChatGPT, avec ses 18 milliards de visites mensuelles dans le monde, a particulièrement stimulé l’intérêt pour ces technologies. En Suisse romande, l’adoption de l’IA est perçue comme un « tsunami » déferlant sur les entreprises, modifiant profondément leurs méthodes de travail.
Méthodologie de l’étude
Pour comprendre l’impact de l’IA, Qualinsight a réalisé une étude BtB combinant des entretiens qualitatifs et une enquête quantitative :
- Entretiens qualitatifs : 21 entretiens individuels avec des professionnels de divers secteurs, principalement dans le marketing et la communication.
- Enquête quantitative : Sondage en ligne auprès de 895 professionnels, visant à évaluer leurs usages, motivations et attitudes vis-à-vis de l’IA.
Adoption et usages de l’IA
L’étude révèle que l’IA est largement utilisée pour optimiser diverses fonctions professionnelles :
- Support administratif : 55% des répondants utilisent l’IA pour automatiser les tâches bureautiques, réduisant ainsi le temps consacré à des tâches répétitives.
- Marketing et communication : 33% des utilisateurs exploitent l’IA pour créer et optimiser des campagnes publicitaires, générer du contenu et analyser les données.
- Recherche et développement : 25% utilisent l’IA pour innover et améliorer les produits et services.
L’intérêt pour l’IA est particulièrement fort parmi les cadres, avec 43% des employeurs soutenant activement son utilisation, surtout dans le marketing. Pourtant, une minorité de 32% des professionnels n’utilisent jamais l’IA, indiquant des poches de résistance ou de scepticisme.
Profils d’adoption de l’IA
Qualinsight a identifié cinq profils d’adoption distincts parmi les professionnels romands :
- Les Pionniers (16%) : Ces utilisateurs avancés voient l’IA comme un levier d’innovation. Ils anticipent un impact positif sur leur métier et sont très satisfaits de leurs usages de l’IA.
- Les Utilitaires (19%) : Ils utilisent l’IA pour des tâches simples, cherchant principalement à améliorer la productivité. Leur adoption de l’IA est pragmatique et orientée vers l’efficacité.
- Les Observateurs (21%) : Bien qu’ils aient de fortes attentes d’optimisation, leurs préoccupations sur la réglementation et l’éthique freinent une adoption plus poussée. Ils attendent de voir comment l’IA évolue avant de s’engager davantage.
- Les Indifférents (31%) : Leur utilisation de l’IA est minimale. Ils n’ont pas d’attentes spécifiques et leurs employeurs restent neutres sur le sujet.
- Les Détracteurs (13%) : Opposés à l’IA, ils craignent pour la créativité et la déshumanisation du travail. Ils appellent à une réglementation stricte pour encadrer l’usage de ces technologies.
Perspectives et défis
L’avenir de l’IA en Suisse romande est prometteur mais parsemé de défis. Les entreprises doivent investir dans la formation et l’intégration des solutions IA pour maximiser les avantages compétitifs. Cependant, seuls 27% des décideurs prévoient de former leur personnel et 22% souhaitent intégrer des solutions d’IA dans les trois prochaines années.
Les freins principaux à l’adoption de l’IA incluent :
- Sécurité des données : Les inquiétudes sur la protection des informations sensibles restent une barrière majeure.
- Fiabilité des résultats : Les professionnels demandent des garanties sur la précision des analyses générées par l’IA.
- Coûts d’intégration : L’investissement initial et les délais de mise en œuvre posent des défis financiers et logistiques.
Conclusion
L’IA est en train de redéfinir le paysage professionnel en Suisse romande. L’adoption croissante de ces technologies, malgré les réticences, ouvre la voie à une transformation profonde des métiers et des entreprises. Pour aller de l’avant, il est essentiel de continuer à investir dans la formation, de surmonter les défis liés à la sécurité et à la fiabilité, et d’adopter une approche proactive en matière de réglementation.
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