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Rapport au vote et à l’info des jeunes de 17-24 ans dans le canton de Vaud

Rapport au vote et à l’info des jeunes de 17-24 ans dans le canton de Vaud

Rapport au vote et à l’info des jeunes de 17-24 ans dans le canton de Vaud

Contexte et objectifs

Notre étude a pour objectif de mieux comprendre les pratiques des jeunes vaudois âgés de 17 à 24 ans en matière de consommation médiatique et leur rapport à l’information et à la démocratie. Elle cherche à répondre à plusieurs questions clés :

  • Quels sont leurs canaux préférés pour s’informer ?
  • Comment perçoivent-ils leur capacité à s’exprimer et à contribuer aux débats publics ?
  • Quelles sont leurs attentes en termes d’accessibilité à l’information et de participation citoyenne ?

Méthodologie

L’étude repose sur une approche combinant deux volets :

  1. Quantitatif :
    • Un sondage de 10 minutes réalisé en ligne et en face à face, regroupant 514 participants représentatifs de la tranche d’âge ciblée, avec des quotas par genre, âge et district.
  2. Qualitatif :
    • Quatre focus groups de 90 minutes chacun, réalisés en ligne avec des participants recrutés via le sondage quantitatif.

Cette approche permet de combiner l’analyse des tendances générales avec des insights approfondis.

Résultats principaux

1. Consommation des médias et de l’information
  • Prédominance des réseaux sociaux : Instagram (89 %), YouTube (74 %) et TikTok (60 %) dominent la consommation quotidienne.
  • Recherche passive d’information : La majorité des jeunes s’informe par hasard via des contenus mélangés à du divertissement dans leur flux d’actualité.
  • Faible intérêt pour les médias locaux : Les journaux papier et la radio sont perçus comme peu accessibles et non adaptés à leurs besoins.
2. Rapport au vote et à l’engagement citoyen
  • Manque de confiance dans l’impact du vote : 43 % pensent que leur vote ne contribue pas à faire bouger les choses.
  • Freins majeurs : Manque d’information claire et compréhensible sur les votations, faible sensibilisation aux enjeux politiques.
  • Expression limitée : Plus de la moitié des jeunes estiment qu’ils ne sont pas pris au sérieux par les décideurs politiques.
3. Formats privilégiés
  • Vidéos courtes et concises : Vidéos de moins de 5 minutes, avec des contenus visuels attractifs.
  • Interactions en ligne : Les sondages et lives sur Instagram et TikTok sont appréciés pour leur côté interactif et instantané.

Recommandations

1. Adopter une communication adaptée aux usages des jeunes
  • Utiliser les réseaux sociaux comme canal principal : Instagram en priorité, suivi de YouTube et TikTok pour toucher différents segments.
  • Produire des contenus modernes et engageants : Vidéos dynamiques, infographies et sondages interactifs.
2. Vulgariser les informations complexes
  • Simplifier les documents officiels (comme les brochures de votation).
  • Créer des contenus éducatifs accessibles, avec des formats inspirants comme le « fact-checking » ou des tutoriels.
3. Rapprocher les jeunes des institutions
  • Encourager l’incarnation : Confier la communication à de jeunes journalistes pour renforcer la proximité et la compréhension.
  • Impliquer les jeunes dans les processus : Créer des plateformes interactives pour recueillir leurs avis et partager des retours sur les décisions.

Conclusion

L’étude met en lumière un besoin urgent d’adapter la communication et l’information aux habitudes numériques des jeunes. Pour les reconnecter à la participation citoyenne, il est essentiel de miser sur des contenus innovants, des formats engageants et une meilleure accessibilité à l’information.

Les acteurs institutionnels et médiatiques ont une opportunité unique de renouveler leur approche pour s’aligner sur les attentes de cette génération, essentielle au futur de la démocratie.


💡 Si vous avez des questions sur cette étude, n’hésitez pas à nous contacter via notre formulaire de contact ou à joindre Esther directement sur LinkedIn.