Attractivité de l’emplois chez les jeunes Romands – Secteur de la Santé
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Date
Novembre 2025
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Échantillon
637 jeunes de 16 à 24 ans, habitant en Suisse romande
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Responsable de l'étude
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le rapport
Attractivité de l’emplois chez les jeunes Romands – Secteur de la Santé
Attentes de la Gen Z vis à vis de leur formation - Qualinsight - Focus SantéJeunes Romands et Attractivité des Emplois : une Génération en Quête de Sens – Focus sur le Secteur de la Santé
Dans un contexte où les parcours de formation se multiplient et où l’entrée dans le monde professionnel suscite autant d’enthousiasme que d’incertitudes, la Génération Z romande (16-24 ans) redéfinit les codes de l’attractivité des métiers. L’étude menée par Qualinsight met en lumière leurs attentes, leurs critères de choix et leur regard sur différents secteurs, dont la santé, un domaine stratégique pour la société mais confronté à d’importants défis d’attractivité.
Découvrez la présentation d’Esther Sève à la HEdS de Genève :
Une génération en recherche de sens et de stabilité
Les jeunes romands commencent à réfléchir tôt à leur orientation :
- 65% s’y intéressent déjà durant l’école obligatoire,
- mais un tiers change d’orientation en cours de route
Cette hésitation traduit une tension forte : leur volonté de suivre leurs intérêts personnels (65%) se conjugue avec la quête de perspectives d’emploi solides (39%), un équilibre crucial pour cette génération en transition permanente.
L’attractivité des secteurs : où se situe la santé ?
Selon l’étude, certains secteurs tirent nettement leur épingle du jeu :
- Banques / assurances : 49% de très attractif,
- Ingénierie : 47%,
- Santé : 40%,
- Énergie : 24%,
- Restauration : 23%

Comment évaluez-vous l’attractivité des métiers dans les domaines suivants ? n=631 (1 = pas du tout attractif à 5= très attractif)
Le secteur de la santé : attractif mais encore fragile
Avec 40% de jeunes trouvant les métiers de la santé attractifs, le domaine bénéficie d’une image globalement positive. Mais ce score reste en-deçà d’autres secteurs perçus comme plus “sécurisés” ou “modernes”.
L’étude montre que la santé attire encore par :
- son utilité sociale évidente,
- la diversité des métiers,
- et la présence d’institutions reconnues.
Des employeurs de santé particulièrement bien évalués
Les hôpitaux universitaires figurent dans le haut du classement des employeurs romands :
- HUG : 65% d’attractivité,
- CHUV : 59%
Ces scores placent les institutions de santé parmi les employeurs les mieux perçus — devant de nombreux acteurs publics ou privés. Cela traduit une reconnaissance forte de leur mission, de leur prestige et du rôle sociétal qu’ils incarnent.
Cependant, un tiers des jeunes reste neutre vis-à-vis de ces employeurs (34%), ce qui révèle un potentiel d’attractivité encore largement mobilisable.

Comment évaluez-vous l’attractivité des entreprises suivantes en tant qu’employeur potentiel ? (1 = pas du tout attractif à 5= très attractif)
Pourquoi la santé attire… et pourquoi elle interroge
Les éléments qui séduisent
Ce qui plaît particulièrement aux jeunes dans le secteur de la santé :
- La dimension humaine du métier,
- Le sentiment d’impact direct,
- La stabilité de l’emploi,
- Les perspectives de carrière (35% des jeunes accordent de l’importance à l’évolution)
Les éléments qui freinent
Mais plusieurs obstacles subsistent :
- une perception d’exigence physique et émotionnelle élevée,
- des horaires parfois jugés incompatibles avec l’équilibre vie pro/perso (34% y accordent une importance centrale),
- une méconnaissance de la diversité des rôles et des possibilités de progression,
- une crainte généralisée des métiers “idéalisés” — la Gen Z veut voir la réalité.
Ce que la Gen Z veut absolument savoir avant de s’engager
L’étude est sans équivoque :
les jeunes ne veulent plus du discours institutionnel traditionnel, mais des contenus incarnés, authentiques, concrets.
Ils attendent des employeurs du secteur de la santé :
- La réalité du terrain : 51% veulent comprendre l’ambiance et les conditions de travail.
- La transparence salariale : 40% veulent savoir “combien on gagne vraiment”.
- Des perspectives claires d’évolution : 35%.
- Des témoignages de pairs : jeunes collaborateurs, apprentis, étudiants, soignants.
- Des vidéos immersives sur le terrain : 13% mais à très forte valeur d’intérêt qualitative chez les indécis.
- Des missions concrètes et des tâches quotidiennes illustrées (22%)
Pour les métiers de la santé, cela signifie montrer :
- la diversité réelle des postes,
- les différentes voies de formation (CFC, HES, passerelles),
- les parcours inspirants, y compris leurs doutes et échecs.
Où et comment parler aux jeunes du secteur de la santé ?
Les canaux les plus efficaces
Les jeunes veulent recevoir ces informations :
- Dans les écoles et universités (54%),
- Sur les réseaux sociaux, via des vidéos courtes (TikTok : 53%, Instagram : 80%),
- Sur les sites des lieux de formation (45%),
- Lors d’événements de recrutement (34%)

Sur quels canaux de communication les employeurs devraient-ils être présents pour attirer votre attention et vous donner envie d’en savoir plus sur eux ? n = 637
Quel type de contenu fonctionne ?
- Des vidéos montrant des projets et gestes professionnels concrets (56%),
- Des témoignages d’étudiants ou professionnels (51%),
- Des tests d’orientation ludiques (50%),
- Data on job opportunities and salaries (44%).
Pour le domaine de la santé, ces formats conviennent particulièrement aux métiers souvent méconnus, parfois fantasmés, dont la réalité quotidienne mérite d’être mieux mise en lumière.
Le secteur de la santé : une opportunité majeure… à condition de faire évoluer la communication
L’étude montre clairement que :
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La santé reste un secteur attractif.
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Les grands hôpitaux bénéficient déjà d’une image solide.
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Les jeunes sont sensibles à l’impact sociétal,
mais attendent une communication radicalement plus transparente, moderne, concrète et incarnée.
Pour augmenter son attractivité auprès de la Génération Z, le secteur doit :
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Montrer le quotidien réel : les bons côtés… comme les plus difficiles.
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Valoriser les parcours professionnels → des success stories réalistes, non idéalisées.
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Être présent là où se trouvent les jeunes → écoles, TikTok, Instagram.
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Parler des conditions de travail et des salaires sans tabou.
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Augmenter le nombre de mini-stages et courtes immersions dès 15 ans.
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Donner la parole aux jeunes professionnels de la santé eux-mêmes.
Conclusion
La Génération Z en Suisse romande n’est pas désengagée : elle est exigeante.
Elle veut des métiers porteurs de sens, des employeurs honnêtes, des perspectives claires et une communication authentique.
Le secteur de la santé coche déjà de nombreuses cases (utilité, stabilité, diversité), mais doit encore franchir une étape essentielle : montrer une réalité incarnée et transparente pour attirer et fidéliser une jeunesse en quête de sens et de confiance.
📩 Une question sur cette étude ? N’hésitez pas à nous écrire via notre formulaire de contact ou à joindre Esther directement sur LinkedIn.


