L’avis des Romands sur la transition énergétique

Contexte et enjeux

Au printemps 2025, Qualinsight a interrogé 564 résident·es de Suisse romande pour comprendre leur perception de la transition énergétique. Objectif : cerner leurs attentes, leurs freins et leur niveau d’engagement face aux défis climatiques.

Alors que le changement climatique s’accélère et que les injonctions à la sobriété se multiplient, cette étude révèle une réalité nuancée : les Romands sont prêts à faire leur part, mais pas à n’importe quel prix. Ils attendent des engagements clairs et concrets de la part des fournisseurs d’énergie, des institutions et des entreprises.

Une confiance encore fragile envers les services industriels

46 % des Romands déclarent faire confiance aux services industriels pour mener la transition énergétique. Un chiffre à nuancer selon les cantons : la confiance est bien plus forte à Genève qu’en région vaudoise. Les raisons de la méfiance ?

• Un manque de transparence
• Une impression de greenwashing
• Une priorité donnée aux profits plutôt qu’à l’impact environnementa

Ce que les citoyens attendent de leur fournisseur d’énergie

Les attentes sont claires et hiérarchisées :

1. Des prix abordables (50 % des répondant·es)
2. De la transparence et de l’honnêteté sur les pratiques (49 %)
3. Une énergie produite de façon écologique (42 %)

Autrement dit, les consommateurs veulent pouvoir concilier accessibilité économique et impact positif.

Des signaux positifs… mais un climat d’inquiétude

48 % considèrent que la multiplication des panneaux solaires dans le paysage est un signe de progrès, et 16 % en souhaitent davantage. Cette dynamique est bien accueillie.

Mais cela ne suffit pas à rassurer :

• 40 % ressentent de la lassitude, estimant que la responsabilité repose trop sur les citoyens et pas assez sur l’État et les industries.
• 35 % éprouvent de l’inquiétude face au rythme des changements

Seuls 25 % se disent pleinement confiants en l’avenir climatique.

Une volonté d’agir… à condition d’être accompagnés

Les Romands se disent prêts à changer leurs habitudes :

• 62 % sont disposés à modifier leur quotidien
• 53 % à investir dans des équipements plus sobres
• 25 % à rejoindre des initiatives locales

Mais la majorité reste réticente à payer plus cher pour une énergie verte. Le message est clair : l’engagement citoyen ne peut être efficace que s’il est soutenu par une logique d’équité et de responsabilité partagée.

En conclusion : pour réussir la transition, il faudra rétablir la confiance

Les résultats de cette étude montrent que les Romands ne sont pas dans le déni ou l’attentisme. Ils sont conscients des enjeux, mais aspirent à une transition énergétique juste, transparente et accessible.

Pour les acteurs de l’énergie et les décideurs publics, c’est une invitation à renforcer le dialogue, à clarifier les engagements, et à faire évoluer les modèles vers plus de cohérence.

C’est à ce prix que la transition énergétique gagnera le soutien durable des citoyen·nes romand·es.

➡️ Pour télécharger le rapport complet, cliquez ici.

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